dimanche 29 janvier 2012

ANTONIO CARLOS JOBIM: Stone Flower – CTI 6002




Cover: Pete Turner


Cet album, enregistré initialement, pour le Label A&M, a curieusement vu le jour sur le tout nouveau label indépendant de Creed Taylor dans la série 6000. Comme pour Tide (A&M- 3031), c’est un mariage réussi entre bossa, jazz et inspiration classique. Les arrangements subtils d’Eumir Deodato servant à merveille le style minimaliste de Jobim. "Tereza my love", dédiée à la première femme de Jobim: Thereza Hermany, ouvre l’album en compagnie d’Urbie Green au trombone, suivie d’une délicieuse valse: "Children’s games", ainsi qu’une miniature pleine de douceur (piano-contrebasse-percussions-flutes): "Choro". Le disque s’interrompt sur une œuvre d’Ary Baroso: "Brazil", véritable hymne aux percussions brésiliennes. La face B, commence avec "Stone flower", un titre qui sera repris en 1972 par Carlos Santana sur son album Caravanserai , puis c’est au tour du piano classique de Jobim sur "Amparo" et de la contrebasse féline de Ron Carter dans "Andorinha" de nous charmer . Joe farrell dans un registre plus free sur "God and the devil in the land of the sun" et Jobim au chant sur "Sabia" apportent la dernière touche à ce chef d’œuvre.

C’est délicieux, rythmé, sensuel. On reste longtemps sous le charme entêtant de ces courtes mélodies esquissées au piano par Jobim et arrangées sur du velours par Deodato.

♫ ♫ ♫ ♫ ♫ 


Note: Si vous voulez vraiment tout savoir sur ce fabuleux enregistrement, notamment les vraies dates d’enregistrement consultez le remarquable article en anglais d’Arnaldo DeSouteiro ici






"God and the devil in the land of the sun"



FACE A:
1. Tereza my love 4:20
(A.C. Jobim)
2. Children’s games 3:25
(A.C. Jobim)
3. Choro 2:05
(A.C. Jobim)
4. Brazil 7:19
(Ary Baroso)  



FACE B:
1. Stone flower 3:18
(A.C. Jobim)
2. Amparo 3:35
(A.C. Jobim)
3. Andorinha3:20
(A.C. Jobim)
4.  God and the devil in the land of the sun 2:20
(A.C. Jobim)
5. Sabia 3:55
(C. Hollanda/A.C. Jobim)






Enregistré au studio Van Gelder en juin 1970 

Ingénieur du son: Rudy Van Gelder
Photo de couverture: Pete Turner
Design: Tony Lane


Producteur: Creed Taylor



Arrangé et dirigé par Eumir Deodato
 

Guitare (A1, B5): Antonio Carlos Jobim
Piano Acoustique (A1, 2, 3, B1, B2, B5): Antonio Carlos Jobim
Piano électrique (A2, A4, B2,B3,B4): Antonio Carlos Jobim
Sifflement (A2, A5): Antonio Carlos Jobim
Voix (A4, B1, B5): Antonio Carlos Jobim

Guitare (A2, B1): Eumir Deodato
Piano électrique (A4, B5): Eumir Deodato

Solo de flute sur « Amparo »: Hubert Laws
solo de saxophone soprano
sur “God and the devil”: Joe Farrell
solo de violon sur “Stone flower »: Harry lookofsky
Contrebasse: Ron Carter
Trombone
: Urbie Green
Batterie: Joao Palma
Percussions: Airto Moreira, Everaldo Ferreira


Si vous voulez des informations détaillées de l’enregistrement, consultez l’article d’ Arnaldo DeSouteiro ici ou le site de Doug Payne à cette page
Comme souvent les infos sur le gatefold d’origine sont succintes.

2 commentaires:

  1. Du coup, je fonce sur les autres billets que tu écris sur Jobim.
    Je ne connaissais pas cet album - l’aperçu Youtube est plus que convainquant - il est temps que je le trouve... Et, en admirateur de Deodato, ça fera un ajout à ma collec' de ce grand musicien.
    Farrell est vraiment surprenant.
    J'adhère.

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  2. Quand Sony en 2001 a lancé “CTI – The Master Series”. La revue Jazzman a été particulièrement virulente sur le label. Ils ont descendu la plupart des titres mis à part Freddie Hubbard, Esther Phillips et Idris Muhammad. Ils ont trouvé le moyen de descendre des albums tel que: Deodato 2, God Bless The Child de Kenny Burrell etc... Bref à l'époque j'étais très influençable et pour moi Jazzman faisait autorité en matière de jazz. J'ai donc zappé ce disque. Heureusement quelques semaines plus tard je suis tombé sur un remarquable article sur le net. Une chronique d'un bibliothécaire du Havre qui faisait l'éloge de ce disque.
    C'est un de mes albums préférés maintenant et il est d'ailleurs encenser par la presse Anglo-saxonne. C'est marrant car les même journalistes qui cassaient du CTI sur Jazzman, avaient un avis plus nuancé quand ils chroniquaient les disques pour le "club Dial".
    J'ai plus la critique sous les yeux mais de mémoire ils parlaient: "d'album sans défaut... mais englué dans une logique de divertissement" etc... Tu verras par toi même c'est un petit bijou sonore et comme la plupart des albums de Bossa effectivement il déstresse. Le compact disc Sony 2001 était déjà remarquable mais MasterworskJazz vient de le rééditer, dans une série éco, au format digipack soft, à partir des bandes originales analogiques. Au casque haute fidélité c'est un régal, notamment Ron Carter à la contrebasse.

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