Le son des années 70

A propos:

Je travaillais dans un magasin de disques dans le Luberon quand j’ai entendu parler pour la première fois du label CTI. Les 33 tours que je sortais des cartons afin de les étiqueter s’appelaient alors « Macho » de Gabor Szabo, « Prélude » de Deodato, ou « Fingers » d’Airto Moreira … Immédiatement je repérais dans le lot ces pochettes flamboyantes, couvertes de noms prestigieux. L’œil captivé, les oreilles séduites, j’emportais tout ça à la maison pour de longues heures d’écoute. Par la suite, avec l’avènement du compact Disc, je me suis lassé du jazz contemporain un peu trop cérébral à mon goût. J’ai exploré la musique classique pendant une longue décennie jusqu’ en  2002. Cette année là, je suis tombé par hasard sur les rééditions “CTI – The Master Series” que Sony venait de publier. C’était le début des grands transferts analogiques sur Compact Disc. Dans les années 90, ces rééditions étaient de piètre qualité et ne restituaient pas la douceur de l’époque. Cette fois ci et pour la première fois, je retrouvais, dans un luxe de détails, le son de mon adolescence, une multitude de souvenirs remontaient à la surface. C’était le début de ma passion pour ce label …

About me:

I was working in a record store in the Luberon when I first heard about the CTI label. The LPs that I then took out from the cartons to label had names like « Macho » by Gabor Szabo, « Prelude » by Deodato, or « Fingers » by Airto Moreira … In this collection I immediately located these blazing jackets covered with prestigious names. My eye being caught and my ears seduced I used to bring those LPs home and listen to them for hours. Later, when the CDs had come out, I grew tired of modern jazz finding it a bit too highbrow for my taste. I then explored classical music during a decade until 2002. During that same year, it so happened that I came across the reissues « CTI -- The Master Series » that Sony had recently released. It was the beginning of the great analogue transfers from record to compact disc. In the 90s those reissues were of very poor quality and did not reproduce the softness of the 70s. But this time, for the very first time, I found again, in a luxury of details, the sound of my youth and an amount of memories were brought to the surface. This was the beginning of my passion for this label …*



* Merci à Cloelia du forum international: help.berberber.com pour sa traduction




7 commentaires:

  1. Je découvre votre blog aujourd'hui et... que dire ? C'est CA, le son que j'aime. J'ignorais que tout venait d'un seul et même label ou presque.
    Merci d'avance pour les longues heures que je vais passer à dévorer vos conseils.
    Arno
    www.combatnasal.com

    RépondreSupprimer
  2. Merci,
    Oui c'est assez simple, CTI (Creed Taylor inc)commence par la série 3000 (fin des années 60)sur le label A&M, puis ça devient en 70 un label indépendant (série 1000, 6000, 5000, 7000 et 9000). Parallèlement on trouve deux filiales importantes: Salvation et surtout la filiale souljazz Kudu.

    Bonne lecture.

    RépondreSupprimer
  3. Merci Alain Manuel, es fascinante esa época y esos discos tienen, en sus grabaciones, algo mágico, increíble. Benvenue a mi blog.

    RépondreSupprimer
  4. Magnifique blog que vous tenez là: ça fait plaisir de voir des francophones avec ce niveau de connaissances musicales et qui en plus, ne se la pètent pas.
    J'ai mille et une chose à apprendre ici.

    RépondreSupprimer
  5. Merci pour le compliment.
    Vous avez, vous aussi, un blog sur le HipHop.
    On retrouve pas mal de samples de Bob James dans le HipHop, notamment sur l'album "Two".
    J’espère en parler bientôt ;)

    RépondreSupprimer
  6. Decouverte aujourd'hui de ce mangnifique travail sur ce label que je cherie egalement - bien qu'il me reste encore enormement a decouvrir.
    Je suis principalement seduit par les productions jazz funk.
    J'ai une question purement personelle a vous poser:
    Si vous deviez en garder que 3, lesquels vous choisiriez? :)
    Merci encore -

    RépondreSupprimer
  7. Bonjour, Il m'est impossible de faire un tri parmi tous ces disques. Disons qu'en premier si j'étais vous j'explorerai toute la série 6000. ça va des titres archis célèbres comme "Red Clay" de Freddie Hubbard à "Salt Song" de Stanley Turrentine, "White Rabbit" de George Benson, "Prelude" de Deodato à d'autres un peu moins connus mais incroyablement bons "The Rape Of El Morro" de Don Sebesky, "Morning Star" de Hubert Laws, "Blue Moses" de Randy Weston. Ça commence à faiblir à partir de 1976. Après sur la filiale kudu "Power Of Soul" d'Idris Muhammad est un incontournable, les Johnny Hammond etc... etc... Sans oublier la filiale Salvation avec "Macho" de Gabor Szabo.
    Merci de votre passage.

    RépondreSupprimer