Alors que l’Europe, influencée par la seconde école de
Vienne, donnait naissance à une musique inaudible et élitiste,
l’Amérique enchantait le vingtième siècle avec le jazz et la musique
latine. Et plus particulièrement Antonio Carlos Jobim, cofondateur de la
bossa nova, auteur compositeur de Wave, chef d’œuvre intemporel, né
d'une improbable rencontre sur les plages du Brésil, entre le jazz, la
samba et la musique classique.
Cet album, plein de pudeur, composé de petites miniatures instrumentales, garde toute sa fraîcheur, tout comme les mélodies esquissées au piano par Jobim pour titiller nos oreilles. L'orchestre, dirigé par le chef allemand Claus Ogerman, sonne comme une caresse, créant une ambiance feutrée, à peine perturbée par le doux vent du trombone. Dans ce climat harmonieux, baigné d'exotisme, se détachent les désormais standards "Wave" et "Triste" et la très belle collaboration Ogerman - Jobim sur "Batidinha".
Jobim poursuivra l'aventure sur le label avec deux autres titres: « Tide » et « Stone Flower ». Ces deux disques sont issus des mêmes sessions d'enregistrements et furent recomposés par la suite, secrètement, en deux albums distincts par le producteur Creed Taylor.
Cet album, plein de pudeur, composé de petites miniatures instrumentales, garde toute sa fraîcheur, tout comme les mélodies esquissées au piano par Jobim pour titiller nos oreilles. L'orchestre, dirigé par le chef allemand Claus Ogerman, sonne comme une caresse, créant une ambiance feutrée, à peine perturbée par le doux vent du trombone. Dans ce climat harmonieux, baigné d'exotisme, se détachent les désormais standards "Wave" et "Triste" et la très belle collaboration Ogerman - Jobim sur "Batidinha".
Jobim poursuivra l'aventure sur le label avec deux autres titres: « Tide » et « Stone Flower ». Ces deux disques sont issus des mêmes sessions d'enregistrements et furent recomposés par la suite, secrètement, en deux albums distincts par le producteur Creed Taylor.
♫ ♫ ♫ ♫ ♫
Note: "L'album à la girafe", comme le surnommèrent rapidement les DJ, est sorti avec deux pochettes différentes. Dans l'interview de Richard Warner en Septembre 2002, Pete Turner lève le voile sur ce mystère:
« La photographie de couverture de "Wave" fut prise au Kenya et elle
connut un grand succès — c'est l'une de mes photographies
caractéristiques. Par la suite, elle fut exposée au Metropolitan Museum
of Art — elle se trouvait juste en haut de l'escalier, telle la pièce
maîtresse — dans une exposition intitulée "La photographie et les Beaux
Arts".
La première version de l'album "Wave" était rouge et magenta. Mais lors
de sa réimpression quelques années plus tard, quelqu'un échangea les
plaques. Ils n'utilisèrent pas les bonnes plaques, ni la bonne encre, et
ainsi au lieu d'être rouge et magenta, il sortit vert et bleu. Je fus
horrifié, et Creed également.
L'utilisation d'un beau visuel sophistiqué, comme la girafe, était le meilleur moyen selon Creed de promouvoir la musique. »*. (©2002 Richard Warner Exclusive for A&M Corner)
FACE A:
1. Wave 2:51
(A.C. Jobim)
2. The Red Blouse 5:03
(A.C. Jobim)
3. Look To The Sky 2:17
(A.C. Jobim)
4. Batidinha 3:13
(A.C. Jobim)
5. Triste 2:04
(A.C. Jobim)
FACE B :
1. Mojave 2:21
(A.C. Jobim)
2. Dialogo 2:50
(A.C. Jobim)
3. Lamento 2:42
(A.C. Jobim)
4. Antigua 3:07
(A.C. Jobim)
5. Captain Bacardi 4:29
(A.C. Jobim)
Arrangé et dirigé par Claus Ogerman
Antonio Carlos Jobim: Piano, guitare, clavecin sur "Antigua", voix sur "Lamento"
Urbie Green, Jimmy Cleveland: Trombones
Joseph Singer: Cor d'harmonie
Ray Beckenstein, Romeo Penque, Jerome Richardson: Flûtes, piccolo
Ron Carter: Contrebasse
Claudio Slon: Batterie
Dom Um Romao, Bobby Rosengarden: Percussions
Bernard Eichen, Lewis Eley, Paul Gershman, Emanuel Green, Louis Haber, Julius Held, Leo Kruczek, Harry Lookofsky, Joseph Malignaggi, Gene Orloff, Raoul Poliakin, Irving Spice, Louis Stone: Violons
Abe Kessler, Charles McCracken, George Ricci, Harvey Shapiro: Violoncelles
Enregistré au studio Van Gelder en mai, juin 1967
Ingénieur du son: Rudy Van Gelder
Photo de couverture: Pete Turner
Design: Sam Antupit
Producteur: Creed Taylor
Comme toujours, très précis et synthétique.
RépondreSupprimerForcément j'avais déjà plongé dedans voici bien longtemps... en 1967, dès sa sortie une jeune adolescente, fille d'amis de mes parents achetait tout ce qui sortait du genre et je me souvient qu'elle m'avait fait écouter cet album.
J'avais gardé en mémoire ces arrangements (forcément en 67 le nom de Ogerman ainsi que la notion simple d'arrangement m'étaient totalement étrangers...) et quand en 84 je cherchais matière pour le collectif que je dirigeais, j'ai retrouvé cet album, mais ce n'est resté qu'un gros moment de fun car je n'en ai exploité pédagogiquement aucune matière, vraiment pas évident à jouer pour des ados que cette musique qui demande finesse, précision et justesse (dans l'interprétation mais aussi dans le son lui même).
Un bien beau moment de musique et bravo pour les petites anecdotes, toujours croustillantes, comme ici l'histoire de la pochette.
L'anecdote de « Tide » et « Stone Flower » m'a été rapporté par Deodato lui même. Malheureusement le grand journaliste américain Arnaldo DeSouteiro la mentionne dans son article. C'est donc pas un scoop ;)
RépondreSupprimer.... Amusant, car je n'ose pas avouer aimer regarder la pochette bleue tandis que la musique joue. Comme une touche de ailleurs qui profite à l'écoute. Mais chut, ne pas le répéter
RépondreSupprimerPrezado amigo vc libera o link deste TESOURO,te agradeço,obrigado
RépondreSupprimer