En 1957, sur les conseils de Lalo Schifrin, Quincy Jones débarque en France parfaire son éducation musicale auprès de l'illustre chef d'orchestre et pédagogue Nadia Boulanger. Cette solide formation classique trouve ici une magnifique illustration dans le poème symphonique, qui donne son titre à l'album: Gula Matari. Cette composition d’influence africaine nous emporte vers des contrées lointaines, à travers des sonorités exotiques comme le marimba basse. Le groove, très présent tout au long de l'album, prend ici le temps de s'installer, entrecoupé de solos de flûte, de vibraphone ou d'harmonica. Dans cette forêt de sons, le cheminement des cuivres, amples et spacieux, est particulièrement savoureux. On retrouve bien là, la patte du trompettiste. Le chant aussi se démarque par son originalité avec la très belle voix de Valérie Simpson. C'est d'ailleurs elle qui débute sur ce disque en reprenant, dans un style gospel, une chanson de Simon and Garfunkel: Bridge Over Troubled Water. Sur la face B, Quincy, entouré de "vieux briscards" comme Milt Jackson, Ray brown , Grady Tate ou Major Holley, revisite l'emblématique Walkin' immortalisé par Miles Davis, ainsi que le funky Hummin' de Nat Adderley.
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Face A:
1. Bridge Over Troubled Water 6:10
(Simon/Garfunkel)
2. Gula Matari 13:05
(Quincy Jones)
Face: B
1. Walkin’ 7:55
(Richard Carpenter)
2. Hummin’ 8:05
(Nat Adderley)
Arrangé et dirigé par Quincy Jones
Saxophone/Flûte
Pepper Adams (sax baryton)
Danny Bank (basse et sax baryton)
Hubert Laws (solos de flûte)
Jerome Richardson (solo de sax soprano)
Trompette/Bugle
Freddie Hubbard
Danny Moore
Ernie Royal
Marvin Stamm
Gene Young
Trombone
Wayne Andre
Al Grey (solos)
Benny Powell
Tony Studd
Guitare
Eric Gale (solos)
Toots Thielemans (guitare, sifflement)
Keyboard
Herbie Hancock
Bob James
Bobby Scott
Batterie
Grady Tate
Percussion
Don Elliott (marimba basse sur Gula Matari)
Jimmy Johnson
Warren Smith
Basse
Ray Brown Ron Carter (sur Gula Matari)
Richard Davis (sur Gula Matari)
Major Holley (basse et solo de voix)
Vibraphone
Milt Jackson
Violoncelle
Seymour Barab
Kermit Moore
Lucien Schmit
Alan Shulman
Voix
Valerie Simpson (solos)
Marilyn Jackson
Maretha Stewart
Barbara Massey
Hilda Harris
Enregistré aux studios Van Gelder en mars et mai 1970
Ingénieur: Rudy Van Gelder
Cover: Pete Turner
Design: Sam Antupit
Note de présentation de Cannonball Adderley (pochette intérieure)
tu donnes bien envie de connaitre. J'ai déjà quelques disques du monsieur. Éclectique comme ce n'est pas permis. Mais cette dimension plus classique ou Jazz. Il me faut essayer de le trouver, voyons voir les médiathèques...
RépondreSupprimerDe suite on est pris par l'atmosphère, la voix, l'écriture.
RépondreSupprimerJ'ai toujours accroché à cette approche de Quincy Jones, éclectique effectivement, que ce soit le compositeur, l’arrangeur (et là le terme d'orchestrateur est largement légitimé), mais aussi le producteur toujours visionnaire.
Je fonce me le procurer car je ne le connaissais pas et forcément ça m'a titillé également l'oreille...
Et le casting...
Herbie et Bob James... rien que ça.
Et Grady Tate qui est un batteur peu mis en avant par les critiques, mais d'une grande efficacité, si ce n'est musicalité (cf, off the top de Jimmy Smith avec Benson). Puis Ray Borwn + Carter...
Toots...
et Milton Jackson (dont j'ai ré écouté ce week end les albums enregistrés chez Pablo avec le Big Band de Basie... jamais de hasard donc...).
Merci pour cette plongée au fond de ce groovy swing si délicat...
et de cette écriture somptueuse (me fait penser à Russell aussi par moments).
Bonjour,
RépondreSupprimerAvez-vous des nouvelles de Doug Payne ? Son blog a l'air mort depuis Août 2011 ...
Merci.
Je me pose la même question que vous. Son blog, sa page facebook sont à l’arrêt. Il ne répond plus à mes mails alors qu'il a toujours été courtois.
SupprimerJe vais contacter d'autres personnes, je vous tiens au courant.