« Soul Box », splendide coffret enregistré en 1973, est le pendant Soul de l'ambitieux « Giant Box » sorti la même année sur le label jazz CTI. On retrouve dans cette fresque musicale la même démesure, le même idéal d'absolu. C'est une musique soul, habillée pour l'occasion d'arrangements somptueux, qui courtise les sommets du jazz orchestral. L'album, sorti aussi en deux volumes séparés, est composé de multiples reprises. Mais deux d'entre elles se détachent de l'ensemble : "Masterpiece" et "Trouble man". Sur le premier titre écrit par Norman Whitfield et immortalisé par les Temptations, le pianiste Bob james reprend les plans de l'architecte du son de la Motown et bâtit une sorte de B.O funky en technicolor. La prise de son superlative capte merveilleusement l'orchestre symphonique, ses cuivres chatoyants, ses envolées de cordes, ses bois colorés mais aussi le moindre petit riff de guitare funky, le souffle chaud de l'orgue hammond. L'orchestre n'est pas là, comme bien souvent, pour faire tapisserie, ni pour donner une caution romantique réductrice. Il offre au contraire un panorama plus vaste à ces partitions.
"Trouble man", second chef d’œuvre, composé par Marvin Gaye s'étire, pour notre plus grand plaisir, sur près de seize minutes. Autour d'un Ron Carter impérial à la contrebasse, Idris Muhammad à la batterie, Richard Tee à l'orgue Hammond et Eric Gale à la guitare, tissent un accompagnement sur mesure pour les solos inspirés du saxophoniste. D'autres compositions plus légères accompagnent ces deux pièces maîtresses. Citons "You Are The Sunshine Of My Life" de Stevie Wonder qui, sous les doigts de Bob James, se transforme presque en standard de jazz. Grover Washington, suave à souhait, n'est pas en reste au saxophone.
Très bien réédité sur CD en 2008 par le label Verve, cet album qui n'a pas pris une ride, donne à la musique afro-américaine ses lettres de noblesse.
"Trouble man", second chef d’œuvre, composé par Marvin Gaye s'étire, pour notre plus grand plaisir, sur près de seize minutes. Autour d'un Ron Carter impérial à la contrebasse, Idris Muhammad à la batterie, Richard Tee à l'orgue Hammond et Eric Gale à la guitare, tissent un accompagnement sur mesure pour les solos inspirés du saxophoniste. D'autres compositions plus légères accompagnent ces deux pièces maîtresses. Citons "You Are The Sunshine Of My Life" de Stevie Wonder qui, sous les doigts de Bob James, se transforme presque en standard de jazz. Grover Washington, suave à souhait, n'est pas en reste au saxophone.
Très bien réédité sur CD en 2008 par le label Verve, cet album qui n'a pas pris une ride, donne à la musique afro-américaine ses lettres de noblesse.
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Arrangé et dirigé par BOB JAMES
Disque 1
1. Aubrey 3:40
(David Gates)
2. Masterpiece 13:20
(Norman Whitfield)
3. Trouble Man 15:55
(Marvin Gaye)
Disque 2
1. You Are The Sunshine Of My Life 6:00
(Stevie Wonder)
2. Don't Explain 11:20
(Billie Holiday/Arthur Herzog, Jr.)
3. Easy Living /Ain't Nobody's Business If I Do 10:00
(Leo Robin/Ralph Rainger)/(Everett Robbins/Porter Grainger)
4. Taurian Matador 8:09
(Billy Cobham)
Musiciens:
Saxophone alto, soprano, ténor
Grover Washington, Jr
Piano, piano électrique
Bob James
Orgue
Richard Tee
Contrebasse, basse électrique
Ron Carter
Batterie
Idris Muhammad
Billy Cobham (sur Taurian matador uniquement)
Percussion
Airto
Dave Friedman
Phil Kraus
Ralph MacDonald
Guitare
Jay Berliner(sur Aubrey uniquement)
Eric Gale
Trompette/Bugle
Randy Brecker
Jon Faddis
John Frosk
Bernie Glow
Trombone
Wayne Andre
Santo Russo
Trombone basse
Paul Faulise
Alan Raph
Tony Studd
Cor Français
Jim Buffington
Peter Gordon
Brooks Tillotson
Bois
Wally Kane
Romeo Penque
Harvey Estrin
George Marge
Hubert Laws
Donald MacCourt
Violon
Harry Cykman
Max Ellen
Paul Gershman
Emanuel Green
Harold Kohon
Charles Libove
Harry Lookofsky
Joe Malin
David Nadien
Gene Orloff
Elliot Rosoff
Alto
Alfred Brown
Theodore Israel
Emanuel Vardi
Violoncelle
Seymour Barab
Charles McCracken
George Ricci
Arco Bass
Ron Carter
Richard Davis
Voix
Bill Eaton
Eileen Gilbert
Barbara Massey
Randolph Peyton
Maeretha Stewart
Bernard Thacker
Enregistré aux studios Van Gelder, Englewood Cliffs, New Jersey: Mars 1973
Rudy Van Gelder : ingénieur
PeinTure: David A. Leffel
Design : Rene Schumacher
Produit par Creed Taylor
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